Après le FMI, la Banque mondiale repousse le versement de son aide


Commentaires

4 Comments restants
Doumma Maiga il y a 9 années
Ha ! je vois ton idée, je la comprends, et la partage même. Comme on dit chez nous "La main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit".
La présence du FMI/BM dans un pays est en soit le symptôme d'un gros problème de souveraineté (économique). L'exemple actuelle est que l'Espagne et l’Irlande ont renoncé à l'aide du FMI, le plus rapidement possible !
Bref, je ne pense pas que du bien du FMI/BM !

Mais, dans ce cas particulier qu'elle est la stratégie pour ce avion ?
Ibrahim Touré il y a 9 années
@Kadi, merci d'avoir soulevé le débat. C'est, en effet, un sujet très sensible où des thèses contradictoires s'affrontent quant à l'utilité sociale de ces institutions (FMI+BM). Et même parmi les économistes les plus brillants de la planète, cela ne fait pas l'unanimité. Un économiste AMERICAIN, non moins prix nobel en 2001 du nom de Joseph Stiglitz a même critiqué ouvertement ces institutions dans son livre " La grande désillusion" . Juste pour vous dire que c'est un thème très discutable et qui n'est pas appelé à être banalisé surtout . Je vais essayer de donner mon avis personnel, il faut savoir que les aides du FMI/BM ( dons et prêts) ne sont pas uniquement adressés aux pays de l'Afrique Subsaharienne. (A titre d'exemple, c'est l'Inde le premier demandeur/emprunteur de ces fonds et c'est les mêmes règles qui appliquent partout ). Nous , on est classé dans la catégorie des pays pauvres très endettés (PPTE) dans le jargon de la banque mondiale, par conséquent ils annulent très souvent les prêts soit sous forme de "moratoire" ou en les transformant au mieux en dons. Sachez qu'on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, tous ces dons sont faits en contrepartie de programmes d'ajustement structurels ( ils s'assurent qu'il y ait moins de corruption, un équilibre budgétaire et des dépenses utiles) et moi je trouve que c'est même mieux que ces institutions aient un droit de regard sur la gestion des affaires publiques au Mali, du moins pour l'instant. Le FMI argue tout simplement que ce n'était le moment d'acheter cet avion car il y a des dossiers plus urgents à traiter ( une partie du territoire à récupérer, des actions en faveur de la réduction de la pauvreté toujours aussi désirables) . Pour ce qui est de l'utilité sociale de ces fonds, même si j'ignore les rouages de l'administration malienne, je me demande même si le pays peut assurer ses fonctions régaliennes de base sans ces aides. Otons le Mali de tous ses partenaires, il n'y restera pas grand chose en réalité . Par ailleurs, quelque soit le pays, s'il traverse des périodes difficiles, il ne peut pas jouer sans ces institutions. Je prends là encore la Grèce (un pays européen )à défaut où l'ex premier ministre Papandréou avait même posé un referendum dans son pays si OUI ou NON ils acceptent l'aide du FMI et de l'Union Européenne car il était contre les fameux programmes d'ajustement qu'on leur imposait ===> résultat : son gouvernement tomba une semaine plus tard et il est rapidement devenu persona non grata. Sachant qu'il avait la corde au cou, il n'avait pas de quoi payer ses fonctionnaires, le pays à l'agonie totale, il était obligé d'accepter tout simplement cet argent. @Doumma, l'exemple de l'Espagne et de l'Irlande est un peu différent à mon avis. Ces 2 pays ont vu leurs dettes exploser suite aux problèmes que leurs secteurs bancaires ont occasionnés et ces pays avaient jusqu'à 2009 des finances publiques très saines contrairement à nous. Pour eux, accepter l'aide du FMI était synonymes de graves problèmes économiques dont l'ampleur dépassait leurs croyances. Plus concrètement, l'Espagne est un grand pays ( c'est juste la 4ème puissance économique dans la zone euro ) et ce pays a refusé l'aide du FMI uniquement pour des questions d'orgueil national. Quant à l'Irlande, ils craignaient justement les reformes qu'on allait leur imposer plus tard ( notamment il était prévu de leur demander d'élargir l'assiette des impôts en élevant l'impôt sur les sociétés qui était parmi les plus bas en Europe ( 12,5% contre 33% pour la France). En revanche, ces pays en difficulté ont tous demandé les aides du Fonds européen de stabilité financière ( version un peu "soft " des prêts du FMI en Europe). Voici donc la règle du jeu, soit tu acceptes le FMI, soit tu sollicites tes voisins les plus proches ou ceux avec qui tu partages la même monnaie or nous , autour de nous , c'est la même situation. Au final, la vraie solution pour qu'on se passe de ces aides, c'est en effet la croissance et la richesse, qui suppose des investissements concurrentiels, lesquels exigent des infrastructures publiques qui nécessitent elles-même de mobiliser des fonds donc de s'endetter encore. La disparition de la mauvaise dette suppose donc aussi, là encore, la croissance d'une bonne dette. On y parviendra un jour !
Ibrahim Touré il y a 9 années
Oh dsl j'ai été aussi long :)
Kadiatou TOURE il y a 9 années
Merci pour ces infos complémentaires!! ;)
Nouhoum KONE il y a 9 années
Très bon débat!!! 1 tègèrèni pour tout le monde !!

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