Cela reflète-t-il le niveau des étudiants maliens ?
- Alassane KANE
- janvier 31, 2014
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La télé réalité est un phénomène assez récent dans notre cher pays. Les jeunes maliens comme tous les autres passent beaucoup de temps devant leurs postes de télévision, et avec la démocratisation des paraboles ils sont abreuvés de tous les programmes abrutissant proposés par les chaines étrangères. Ainsi au Mali il y a des fans de la StarAc, de la Maison des secrets, de la nouvelle star, le loft, les Chtis à Ibiza, de Nabila – Non mais allo quoi- et j’en passe.
Flairant le bon coup la chaine panafricaine africable s’est lancée dans la production de télé poubelle, mettant en scène des jeunes en « panne » de célébrité, en effet passer à la télévision attire toujours autant, chacun étant à la recherche de son petit quart d’heure de gloire.
Jusque-là tout se passait sans polémique cependant la nouvelle trouvaille des génies d’Africable, « Case Saramaya, qui est la plus belle » fait grand bruit. Il s’agit d’un concours de beauté (Bon elles ne sont pas toutes belles mais là je m’égare) avec un jury qui pose des questions aux candidates. Et il n’y a pas à dire c’est une catastrophe.
Des étudiantes en Droit ou en médecine maitrisant à peine le Français, donnant des réponses stupides, et provoquant par la même les moqueries du téléspectateur. Il n’y a pas à être choqué par cela c’est la recette de la télé poubelle, ces candidates passent un casting et l’objectif est de faire rire, de divertir. C’est moralement répréhensible évidemment dans la mesure où la chaine jette ces jeunes en pâture pour faire de l’audimat, cependant les filles sont consentantes donc on ne peut hurler à la manipulation, ni les blâmer, quoi que….
L’objectif n’est pas de procéder à une étude psychologique de la jeunesse malienne qui est peut-être en manque de repère, en manque de perspective d’avenir, mais les réactions à la suite de cette émission sont très intéressantes.
Certains dans les medias et sur les réseaux sociaux se sont empressés de prendre ces malheureuses comme exemple de l’échec du système éducatif malien. A mon sens c’est un peu expéditif. Certes l’école malienne a un problème, certes nous avons des bacheliers ayant des difficultés claires dans la maitrise de certains concepts, certes l’école malienne va mal, cependant il ne faudrait pas généraliser, ces jeunes filles ne représentent absolument pas la jeunesse malienne, et ne pourraient être prises comme preuve de l’échec d’un système.
Pour avoir fréquenté une école publique, au Mali, une école privée et le Lycée français, je peux dire que les élèves maliens ne sont pas moins brillants que les élèves des écoles privées ou françaises. La différence de niveau se fait lorsque les maliens vont faire leur études en France par exemple, et cela est plus lié aux différences dans les méthodes d’enseignement et d’apprentissage. Récemment un ami professeur dans une école supérieur au Mali me confiait que ses étudiants avaient besoin qu’on leur dicte les cours, car ils n’arrivent pas à effectuer une prise de note. Ce n’est pas un problème d’intelligence, c’est lié à nos méthodes d’apprentissage. J’ai également fréquenté des étudiants maliens en France, très intelligents, doués mais qui avaient des difficultés liées à nos méthodes d’apprentissages trop scolaires qui ne vont pas vraiment avec les universités occidentales.
Il est vrai aussi lorsque l’on discute avec les chefs d’entreprises, responsables d’ONG ils vous diront tous la même chose : « On a un gros problème de compétence, donc des difficultés à recruter ». Mais cela est lié au fait que les formations au Mali ne correspondent pas aux demandes du marché du travail.
Alors Oui il y a des problèmes dans notre éducation, les écoles et le matériel sont vétustes, nos méthodes d’apprentissage datent des années 60, les jeunes sont désabusés et l’école n’est plus le lieu permettant une ascension sociale, tant le chômage ravage notre jeunesse, les classes sont saturées, les professeurs mal payés, mal formés etc…. Mais ces jeunes filles ne peuvent être représentatives de la jeunesse maliennes.
Il y avait certainement des filles très jolies et capables de raisonner, mais une belle fille intelligente ça ne fait pas vendre, ça ne fait pas l’audimat, ça ne fait pas parler. Et il est terrible d’admettre que si ces jeunes filles n’avaient pas donné des réponses aussi stupides, nous ne serions pas en train de parler de l’émission en question.
Ces émissions sont potentiellement toxiques pour la jeunesse, cette superficialité peut pour les moins armés d’entre nous contribuer à faire croire, qu’on n’a pas besoin d’être éduqué dans la vie tant il suffit d’être belle…Assez de Psychologie!….Et je ne vous parle même pas des « chasseuses de likes sur Facebook » toujours aptes à publier des photos d’elles dans des positions suggestives mais là encore je m’égare….
Case Saramaya aura au moins eu pour intérêt de lancer un débat sur l’éducation au Mali….Quelle chance !
Source : http://askiamohamed.wordpress.com/2014/01/29/affaire-case-saramaya/
Campus universitaire de Bamako : le sexe à vil prix!
- Cheick Mahady SISSOKO
- juin 06, 2014
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Le campus qui est construit pour offrir aux étudiants un cadre d’hébergement est devenu un lieu d’entassement pour eux. A coté du mal vivre, la prostitution des étudiantes au campus est en train de prendre des proportions démesurées et alarmantes. Par la force du laisser-aller, la plupart d’entre-elles ont le quotidien partagé entre les études, la journée et la prostitution, la nuit.
La vie nocturne des étudiants au sein de certains campus est un vrai bordel. Au sein des campus universitaires du Mali les étudiantes sortent et entrent comme elles le veulent et n’ont pas de compte à rendre à qui se soit. Du coup, elles confondent la liberté et le libertinage. Certaines vont jusqu’à transformer leur chambre en maison close en y recevant leurs petits amis (ou clients) avec la complicité de leurs colocataires. Certaines filles au campus sont des étudiantes le jour et filles de joie la nuit par obligation ou par plaisir.
Si certaines, notamment des étrangères se prostituent faute d’argent pour subvenir à leurs besoins. D’autres le font par pur plaisir, en raison de non surveillance. En effet, le sujet n’étonne plus. Et donne lieu à plusieurs interprétations.
Selon Aïchata Sidibé de la FLSL, 3ème année Anglais bilingue, ces filles qui résident au campus souffrent beaucoup. « Certaines d’entre elles viennent des régions très éloignées. Et ont des conditions de vie très difficiles. Donc, arrivées au campus avec le retard de remise des trousseaux et de la bourse, elles ont des difficultés à subvenir à leurs besoins .D’autres cherchent des emplois précaires contrairement à certaines qui vendent leur corps pour s’épargner de certains maux » renseigne-t-elle. Et d’ajouter que le CENOU (Centre d’œuvres Universitaires) doit voir et revoir la situation des étudiantes au campus, qui souffrent énormément.
Aux dires de Cheick Sissoko de la FSJP, ces filles se donnent facilement aux hommes pour pouvoir me mettre quelque chose sous les dents. « Pour moi ce n’est pas une façon de faire face aux problèmes. Elles doivent essayer de travailler pour gagner leur pain dignement. Sinon, la prostitution à laquelle, elles s’adonnent peut les nuire » conclue-t-il.
« Je vis depuis trois ans au campus de la FAST. Au début je ne faisais qu’étudier mais depuis un an j’ai rencontrée une amie qui couche avec des étudiants de notre faculté pour de l’argent. Elle m’a ensuite présenté des amis qui venaient me voir dans ma chambre quand mes colocataires étaient absentes. J’ai gagnée de l’argent comme ça et je me suis achetée tout ce qui me manquait » soutient une étudiante en Géographie, qui a préféré rester dans l’anonymat.
Nombreuses sont ces jeunes filles aux campus, qui souffrent beaucoup financièrement pour s’assumer les frais subsidiaires des études. Les parents au village qui n’envoient pas d’argent mais réclament et ne se soucient point des conditions de vie de leurs enfants en ville. Pour cela, ces étudiantes ne voulant pas décevoir leurs parents font le tout pour le tout pour eux. Donc, cela poussent d’autres à vendre leurs corps.
Car elles n’ont pas de travail et les bourses ne couvrent pas tous leurs besoins. C’est le cas d’une étudiante de la FLSL. Qui nous a témoigné en ces termes : « beaucoup de gens pensent que je couche par plaisir, mais ils se trompent. Je n’ai personne sur qui compter. Je me prends entièrement en charge, je suis ici pour étudier comme je ne travaille pas, la seule solution que j’ai trouvée pour pouvoir continuer mes études c’est de me prostituer. Ma famille restée au village me réclame parfois de l’argent. Souvent j’ai du mal à me regarder dans un miroir car j’ai honte de moi-même ».
La prostitution des étudiantes au campus prend de plus en plus de l’ampleur, et nombreuses d’entre elles affirment que c’est par manque de moyens. Donc, si une disposition pouvait-être prise pour les aider un peu et de réduire la prostitution au niveau scolaire, cela pourrait constituer une grande promotion des conditions, à la fois estudiantines et féminines.
Aoua Traoré
Source: Tjikan
Malijet
[Interview :D ] de Mamadou Moussa Keita, vice-président de la CPD
- Amadou Yoro THIAM
- avril 30, 2016
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Suite au report du Minicode 2016 et surtout du renouvellement du bureau de la CPD, nous avons posé quelques questions au vice-président de la CPD Mamadou Moussa Keita.(Cheick Kanté finalement tu assistais bien à une interview :D)Cette décision de l'actuel bureau est soutenue par le fait que la mise en place d'un nouveau bureau et sa reconnaisance prendront beaucoup de temps.Bon koumayé Nidola yé, allons-y maintenant---iComporter: Nous avons suivi vos dernières interventions.Mais est-ce que vous ne pourriez pas mettre en place le nouveau bureau tout en maintenant certains aspects de l'actuel (détenteur du compte, représentant légal de l'association) ? Juste le temps que le nouveau soit reconnu. Genre l'ancien bureau assistera le nouveau, ce sera une sorte de transition.Nous aimons bien l'ambiance des campagnes.Du coup ce sera cool s'il y a des élections en juin.Mamadou Moussa Keita: Vous aurez toujours cette ambiance, nous allons lancer les campagnes prochainement. Mais on craint que si on élit tout de suite un bureau, l'actuel bureau pourra se soustraire, se déresponsabiliser des activités même s'il pourra de temps en temps assister ou répondre à certaines questions du nouveau bureau. Ce faisant, le nouveau bureau pourra avoir des problèmes pour organiser le MinicodeiComporter: Mais alors doit-on comprendre que si vous, vous n'êtes pas dans le bureau, vous n'allez pas vous impliquer sérieusement pour la réussite des activités ?Mamadou Moussa Keita: Si on s'implique comme beaucoup le font actuellement d'ailleurs mais consciencieusement on ne se sent pas obligés comme ceux qui se sentent dans le bureau. Et la quantité d'effort va changer et c'est d'ailleurs parce qu'on n'a pas le temps ou l'envie qu'on décide de ne pas faire partie d'un bureau et dans ce cas comment tu vas attendre de ces gens de fournir autant d'efforts que ceux qui se trouvent dans le bureau. Je parle de généralité à nuancer donc.iComporter: Ok je vois un peu le genre ...J'en profite pour te lancer une autre question :DQu'avez-vous fait pour motiver plus de gens autour de CPD ? Pour qu'ils s'impliquent d'avantage, qu'ils soient ou non dans le bureau.Mamadou Moussa Keita: Dendrite au niveau local, organisation des activités au niveau local et global pour assurer et renforcer la cohésion entre membres,... Beaucoup de choses ont été faites mais on ne peut pas non plus courir derrière les gens pour qu'ils s'intéressent à la CPD. Après il faut comprendre que le silence de certains ne veut pas dire qu'ils ne sont pas intéressés, on peut prendre que les uns et autres soient très occupés ou fatigués... et oui fatigués car la CPD n'est pas née aujourd'hui beaucoup de choses ont été faites même si on peut encore faire mieux. Now, il faut que les nouveaux s'impliquent encore plus en redorant l'image de la CPD et la cohésion entre membres au niveau local, chose qui semble manquer à ces derniers temps.iComporter: D'accord, Merci pour ces réponses :-)
Chronique satirique : La forêt roulante de Ladji Bourama
- Solomane NANAKASSE
- mai 13, 2014
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S’il y a une chose avec laquelle Ladji Bourama ne badine pas du tout, c’est bien le confort des hauts serviteurs de l’Etat, dont lui-même. Et qui dit confort, dit véhicules de luxe et palais, n’est-ce pas ?
Ladji Bourama est un homme charitable. C’est bien connu. N’a-t-il pas repêché au gouvernement une armée de transhumants politiques, les arrachant ainsi à la faim et à la soif ? N’a-t-il pas porté à la primature le jeune Moussa Mara, qui n’est ni tisserand, ni amateur de boubous tissés, alors que les tisserands du RPM détiennent la majorité au parlement ? Il n’y a que ces « hasidi » du Parena pour douter du sens du partage de Ladji Bourama. La cause de leur agitation se voit comme le nez au milieu de la figure: ils n’ont gagné aucun strapontin ministériel. D’ailleurs, après leur communiqué-là, ils n’en auront plus jamais un seul, parole de pèlerin !
Charité bien ordonnée commençant par soi-même, il est normal que Ladji Bourama débute les faveurs par sa propre et très islamique personne.
Voilà pourquoi il a acheté un avion. Les ignares, qui ne savent pas mettre le mot qu’il faut à la place qu’il faut, parlent d’avion touristique; mais il s’agit plutôt d’un avion de commandement (nuance!).Un Boeing 737 aussi imposant que le fameux Air Force One de Barack Obama. Il n’y manque que le bouton nucléaire mais ça, en bon musulman, Ladji Bourama n’en a nul besoin.
Pourquoi un avion et pourquoi maintenant ?
La réponse va de soi. D’abord, il ne convient pas qu’un digne descendant de l’empereur Soundjata continue de faire de l’« aéro-stop » ; ensuite, l’honneur du Mali interdit que le premier des Maliens joue les mendiants d’avions. Les mauvaises langues insinuent que Ladji, par ces temps de galère, aurait dû se contenter de l’antique coucou légué par le « Vieux Commando ». Ce que ces gens-là oublient, c’est que ce diable d’appareil abrite, selon toute vraissemblance, des fétiches maléfiques.
Souvenez-vous que les quatre principaux utilisateurs du maudit avion ont passé, l’un après l’autre, de sales quarts d’heure : le premier, le « Vieux Commando », a fui son palais à dos d’homme; le second, Dioncounda Traoré, a subi, malgré sa pacifique écharpe blanche, une copieuse bastonnade; le troisième, l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra, a dû, le couteau sous la gorge, abandonner ses « pleins pouvoirs » à l’aube; quant au quatrième, Django Cissoko, il espérait, après la primature, poursuivre son festin à la Médiature mais s’est retrouvé en retraite anticipée, n’ayant plus que ses yeux pour pleurer. Demander à Ladji Bourama d’emprunter un engin au passé si noir, c’est vraiment lui demander de boire, comme Socrate, la cigüe !
Un avion ne venant jamais seul, Ladji Bourama s’apprête aussi à acquérir un hélicoptère.
Pas pour chasser l’autruche à Kidal (le militant écologiste Iyad Ag Ghali pourrait s’y opposer) mais pour relier son château privé de Sébénicoro à son palais public de Koulouba. Croyez-le si vous le voulez, mais l’hélicoptère procède lui aussi de l’immense miséricorde de Ladji Bourama. Lui dans les airs, plus besoin de couper la circulation routière et d’infliger journellement un calvaire aux usagers. On parle de 600 millions de FCFA pour l’hélicoptère. Et alors ? Ce n’est là que des haricots par rapport au Boeing !
Bon ! Les « hasidi » vont encore une fois jaser mais il faut une escorte motorisée à Ladji Bourama !
Un grand chef de sa dimension ne va tout de même pas se promener seul dans les rues après avoir jeté au trou puis dispersé aux quatre vents des personnages aussi charmants que Sanogo et compagnie ! Pour que les motos d’escorte ne tombent pas en panne, ce qui ternirait gravement l’honneur du Mali, elles doivent être neuves comme des poussins. C’est pourquoi Ladji Bourama vient de payer, rubis sur l’ongle, 50 motos à 20 millions de FCFA l’unité. Ne sursautez pas, hé ! Cela ne fait que 1 milliard de FCFA au total.
Pas de quoi effrayer un trésor public aussi plein que le nôtre. Dautant qu’on nous a promis à Bruxelles une pluie de 2100 milliards de FCFA que notre excellente ministre des Finances ne tardera pas à encaisser, malgré les ragots colportés sur son compte par l’ancien Oumar Tatam Ly. Quelqu’un qui casse du sucre sur le dos des bonnes dames mérite-t-il autre chose que d’être mis à la porte ?
Je vous le redis : l’hôte de Koulouba est la charité même.
Il n’oublie surtout pas les griots et les masseurs de pieds, lesquels, par les temps qui courent, ne cessent de donner de la voix chaque fois qu’un « hasidi » parle de Tomi ou des marchés publics bidonnés. Bien sûr, l’ORTM, traditionnel griot de tous les pouvoirs, vient de recevoir un lot d’une dizaine de véhicules 4X4 climatisés. L’histoire ne dit pas si, dans la cabine de chaque véhicule, se trouvent une guitare, une flûte et un paquet de cirage pour les bottes présidentielles.
Ladji Bourama à Koulouba, les 47 préfets du Mali et leurs 47 adjoints caressent le ferme espoir de renouveler à bref délai leurs véhicules de fonction.
Pas des charrettes de Markala, mais de grosses Land Cruiser japonaises à 53 millions de FCFA l’unité. Le préfet étant hiérarchiquement inférieur au gouverneur, l’honneur du Mali n’admettrait pas de placer le premier à dos de chameau et son chef à dos d’âne.
Raison pour laquelle chacun des 8 gouverneurs de région pourrait bientôt obtenir une Land Cruiser V8 à 79 millions de FCFA l’unité. Bien entendu, quand on aura acheté du neuf, il n’y aura aucune raison de ne pas reformer la vieille quincaillerie motorisée et, comme d’habitude, de la céder à prix d’ami à qui de droit. Les contrôleurs d’Etat vont, par la suite, pondre des rapports mais chacun sait dans quels placards ils finissents, les rapports de contrôle !
Question à mille dollars azawadiens: qui va supporter les frais d’entretien et de carburants de cette forêt de véhicules dont beaucoup avalent allègrement 27 litres de gazole aux 100 kilomètres?
La question n’a pas lieu d’être posée puisque, par définition, l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens haut placés n’ont pas de prix.
Les cauris ne précisent pas de date précise mais le jour où nos troupes reprendront Kidal, nous pourrons compter sur les dépôts de carburants jihadistes découverts par les soldats français et tchadiens dans les montagnes du Tigherghar. A moins que quelque opposant galeux et teigneux n’ait puisé dans lesdits dépôts !
Vous conviendrez volontiers qu’un président élu avec une avance si confortable ne peut dormir à la belle étoile.
Il lui faut une résidence et des bureaux décents. Si personne ne sait, à ce jour, ce que coûte la rénovation de la résidence présidentielle de Sébénicoro, on a, en revanche, une idée des fonds qui seront investis dans la rénovation du palais de Koulouba: 10 petits milliards de nos francs.
Un puissant pays comme le nôtre n’est pas à cette misère près, inch Allah ! Ce n’est pas parce qu’on traverse aujourd’hui la galère que notre sort est définitivement scellé. Notre ancêtre, Kankou Moussa, ne se surnommait-il pas « roi de l’or » ? A la faveur de son fastueux pèlerinage et de ses royales libéralités, n’a-t-il pas fait chuter le cours mondial de l’or pendant 10 ans ? Avec de la chance, une seconde rénovation pourrait, dans 10 ans, permettre d’agrandir le palais de Koulouba et d’y annexer la ville de Kati.
Rien de plus facile car Kati n’héberge plus de junte et ne fait plus peur à Bamako. Et puis, à l’intention des « hasidi » qui crient à la gabégie, il y a lieu de rappeler qu’à la fin de son mandat, Ladji Bourama n’emportera pas le palais dans sa bouilloire!
Tiékorobanihttp://www.malijet.com/a_la_une_du_mali/100909-chronique-satirique-la-foret-roulante-de-ladji-bourama.html